La reformulation d’une demande pourrait-elle être en voie d’extinction ?

La complexité de reformuler clairement une demande dans un cahier des charges souvent formaté (ou fermé) peut parfois décourager les prestataires à s’aventurer dans un projet.

Pourtant, le constat est sans équivoque… prendre le temps de reformuler la demande est à la fois :

  • bénéfique pour les donneurs d’ordre qui y gagnent en rationalisation de leurs temps et de leurs dépenses,
  • porteur de sens pour les prestataires en termes d’efficacité pour répondre aux attentes des bénéficiaires finaux ‼

La réalité souvent occultée chez les donneurs d’ordre est l’impact de leurs décisions sur les prestataires et cette facette de leur rôle est souvent négligée.

Ainsi, ne pas reformuler revient à ne pas se payer le luxe à la fois d’un élargissement d’une vision des enjeux et dans le même temps, du dispositif capable d’y répondre ! bref, une sacrée perte de valeur ajoutée

Quelles pourraient-être les pistes d’amélioration ?

  • Co-construire la demande apparaît à bien des égards engageant pour les commanditaires, assoit leur légitimité, crédibilise leurs projets, et donne une signification bien plus opérationnelle aux dispositifs à mettre en œuvre,
  • Co-construire la demande reste un acte de sécurisation ô combien utile dans notre monde actuel davantage piloté par la performance,
  • Sans cette co-construction, il n’y aura pas beaucoup de beurre à mettre dans les épinards, pas beaucoup d’épinards non plus, et encore moins de convives à table !

« A force de sacrifier l’essentiel pour l’urgence, on en finit par oublier l’urgence de l’essentiel. »  Edgar Morin